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Chez Vincenzo
11 avril 2006

Les mioches, ça vit

La fin du week-end s'est bien passé, moi qui appréhendais un peu. Revoir la famille, et la ribambelle de mouflets associés (il y en avait cinq en tout!) est toujours désarçonnant quand on vit dans sa tour comme je le fais depuis plusieurs mois déjà.

Au début ça fait peur. Ca irrite, presque. On pense à sa gueule, à son sentiment de status-quo dans sa vie comparée à ceux "qui se sont mariés et qui ont eu des gosses".

Et puis on relativise. On se dit "Boaf, de toutes façons les choses viendront quand elles viendront. Laissons le temps agir".

Passée cette phase de reflexion, de prise de tête propre essentiellement à ceux qui vivent seuls vient la phase "action": un gamin, qu'on le veuille ou pas, il va te solliciter.
Un de mes neveux, de 2 ans et demi qui vient me voir, avec des yeux grands comme l'océan, me tend une petite toto rouge et m'invite à l'accompagner dans son imaginaire ou la vie de tous les jours -conduire une voiture- apparaît comme un acte magique. Tout ça, forcément, ça laisse pas indifférent.

Alors au début on pense à son confort. "Bon, je suis bien installé dans mon fauteuil et j'attend tranquillement l'heure du repas qui devrait plus trop tarder et voilà le mioche qui arrive avec un langage ou je comprend rien"...

Puis arrive le sens de la responsabilité "Bon, Vincenzo, souviens toi, à son âge tu aimais bien qu'on s'occupe de toi alors par respect fais la même chose!".

Et puis et puis... Une flamme s'allume, une communication s'établit. Le gamin se met à rire aux larmes pour une imitation à deux sous de bruits de moteur que je fais avec ma bouche. Désarmant. Lui se met à prendre des initiatives. Le jeu de la-voiture-qui-roule ne lui suffit plus. Déjà il passe à autre chose et a trouvé un autre objet qui va attirer toute son attention. "Et mon jeu de la voiture-qui-roule que je ne faisais que commencer ?" me dis-je, moi qui en était déjà à élaborer des nouvelles étapes du jeu initial, avec d'autres voitures, d'autres parcours... Et ben non, c'est fini. Il est passé à autre chose qui n'a rien à voir, encore plus magique pour lui..!

Chacun de mes neveux et nièces m'ont interpellé à un moment ou l'autre de ces deux jours. Comme tout paraît magique! Comme ils y croient! Comme leur expression se devine à fleur de peau!

Ce week-end fut aussi marqué par l'anniversaire de mon mariage, s'il avait eu lieu l'année dernière... Je n'ai donc pas pu m'empêcher d'appeler mon ex, nostalgie oblige. Elle me confirme qu'elle est plus ou moins avec quelqu'un, du moins qu'elle a des vues. Tant mieux pour elle, elle le mérite après les combats qu'elle a mené dans sa vie. Même si son coup de me dire "on se marie" et deux mois plus tard "on se marie plus" (à trois reprises!) m'a laissé comme un goût amer. C'est du passé, je lui ai pardonné. Elle a toujours été sincère avec ses sentiments, je le sais.
On a plaisanté: je lui ai dis "aujourd'hui aurait pu être notre premier anniversaire de mariage... ou le premier semestre de notre séparation..." Manière de (me) dédramatiser la situation...
Elle m'a même fait un compliment auquel je ne m'attendait pas. Moi qui me considère dans une phase de misogynie exacérbée, elle m'a répondu que même avant que je la connaisse j'avais déjà ce sentiment mais qu'il était complètement faux vu la tendresse que j'ai pu lui donner. Ca m'a réchauffé le coeur d'un coup.

Ces deux évènements liés (toute la famille qui débarque et ce pseudo-anniversaire) étaient assez délicats pour moi à gérer. Je m'en suis bien tiré. Si si!

A suivre...

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Commentaires
A
bravo pour ces conclusions
Chez Vincenzo
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