Le présent et le reste du temps

Bon j'ai pas envie de parler boulot, surtout que c'est le week-end. Donc j'en parlerai pas, ou juste pour dire que je suis démotivé cause changement de chef avec nouveau rôle moins valorisant pour moi, et aussi parce que ça commence à faire un certain temps que je suis dans cette mission: deux ans.

Deux ans? C'est l'ancienneté de ce blog! Souvenez-vous du 23 octobre 2005, pour les plus anciens...

Deux ans (putain, deux ans...) que j'écris dans ce blog. Bon, "écrire", c'est un bien grand mot. J'ai d'ailleurs beaucoup plus écris la première année que la deuxième. D'après mes statistiques, j'éditais un texte par semaine la première année, et plus que un par mois la dexième année...

Est-ce à dire que je n'ai plus rien à dire, ou plutôt que j'ai quatre fois moins de choses à dire? Et bien je ne vous tiens pas plus longtemps en haleine: "non"! Mais j'ai moins de temps. Ou moins de disponibilité d'esprit.

Et c'est ça qui nous tue et nous fait devenir vieux. Un beau jour on se dit: "j'ai pas le temps" alors qu'on s'était promis de ne jamais sortir ce prétexte foireux. On le dit une fois en se disant que c'est vraiment une exception. Mais ça reommence une fois, deux fois et on en vient à sortir ce prétexte à toutes les sauces. "Tiens, t'as répondu au mail de untel?" "Non, j'ai pas eu le temps". Pas eu le temps de prendre trente secondes...

Mais il y a aussi la disponibilité d'esprit. Dans l'exemple du mail, on doit se dire intuitivement que la réponse à untel mérite plus que trente secondes, peut être même un coup de téléphone, voire une rencontre physique. Alors on met de côté et on dit qu'on verra plus tard.

Et bien ce genre de cas de figure, j'en accumule et je n'en suis pas fier. Une vie "au présent", telle que je la rêve, va dans le sens quasi-opposé. Encore que. Pas complètement quand même. On n'a qu'un présent en même temps alors qu'idéalement on pourrait vouloir être à plusieurs endroits en même temps. Par exemple à Noël, une partie de ma famille sera en Savoie, une autre dans le Vercors et une autre au Vénézuela et nous sommes invités dans les trois endroits. Bon, finallement, ma compagne n'ayant pas de congés, on risque de les passer en région Parisienne... Mais là ou je veux en venir c'est que de toutes façons il aurait fallu choisir entre différents lieux, et que vivre au présent impose des choix de toutes façons, et qui peuvent être "eux, je les verai plus tard"...

Vivre au présent n'empêche donc pas de miser sur le futur...

A suivre...