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Chez Vincenzo
26 janvier 2006

Sous la dent...

Les grands esprits se rencontrent. Justement je voulais causer ce soir...

Mais de quoi au fait ? De rien, de tout à la fois. Envie d'arriver à sortir tout ce qui me traverse l'esprit, des délires d'assemblages de neurones qui peuvent faire passer l'humeur d'un homme de guilleret à profondément déprimé, de pensif à intuitif ou d'insouciant à calculateur...

Que laisser s'exprimer ? La reflexion ? L'humeur ? Les sentiments ? Bon, la mémoire, allez! C'est plus facile. Et puis on n'est pas le week-end encore et je ne me vois pas m'engager dans des envolées philosophiques sur la vie et les sentiments. Il faut du temps pour ça. Demain je me lève tôt. 07h30. C'est tôt quand même, non ? Et puis il faut que je dorme. J'aime bien dormir au moins huit heures, voire dix. Et le week-end des fois c'est douze.

Non, je vais laisser parler mes souvenirs proches parce que j'en ai envie. J'aurais écrit hier, j'aurais laissé parlé mon humeur, j'en suis sûr. J'y ai pensé à écrire mais j'étais pas chez moi. J'étais chez Mylène!

He oui, hier soir, soirée "concert Mylène Farmer" à Bercy. Le Vincenzo, prié par sa meilleure amie Fan de la Mimile (qui n'a pas joué "Tristana", je suis déçu!) de l'accompagner (avec un autre de ses potes à elle) ! C'était marrant d'ailleurs, parce qu'on était pas ensemble dans les tribunes. J'avais un billet avec une entrée par la porte "P", alors qu'ils avaient une entrée à la porte "T". J'étais donc seul, mais entouré, à ma gauche de nanas sympatoches avec qui j'ai un peu causé, et à ma droite par une petite dame d'un certaine âge assez marrante. Que de femmes! D'ailleurs, majoritairement des femmes chez Mimile quand même. Tant mieux. Et relativement cools dans l'ensemble, si j'en crois l'atmosphère assez joviale qui règnait dans les couloirs (et les chiottes des mecs, envahis par la gente féminine!) de Bercy, ou dans mon proche voisinage dans les tribunes.

Les femmes, les femmes... Il faudra que j'en parle plus profondément un de ces quatre. J'ai des trucs à dire dessus, mais là il faudra une nuit entière. Pas ce soir.

Autre souvenir proche: ma semaine de ski. La semaine dernière, je me suis fais le plan ski, dans le chalet familial avec deux potes. La aussi, il y a des trucs à dire.

Et puis encore un autre souvenir proche: hier (encore!), j'ai frisé le ridicule. Je crois même l'avoir touché de plein fouet. Encore!

Résumé: J'ai travaillé toute la journée avec un de mes collègues, très sympa. Le travail fini, en fin d'après midi, on descend prendre un café, et, chose rare, on ne se retrouve que tous les deux. Il est en effet très souvent accompagné d'un de ses accolytes et ce dernier, décide pour une fois de ne pas l'accompagner. On se retrouve donc tous les deux.

Ce collègue est homosexuel. Je le sais, ça se sent, ça se voit, ça s'entend. On n'en a jamais parlé, ni tous les eux ni avec d'autres collègues mais je le sais. C'est quelque chose d'acté pour moi. Il est homo et puis c'est tout!

Pourtant, ma volonté de clarifier les choses, de faire les liens entre les gens prend le dessus et, plutôt que de penser à parler de tel ou tel sujet du style "Tiens je vais voir Mylène Farmer ce soir en concert", je profite de l'occasion que l'on est de n'être que tous les deux pour acter son homosexualité. Je pense que j'ai besoin de le savoir. Ce genre de non-dit me met mal à l'aise. Voilà, je vais lui poser la question, il va me dire oui et puis c'est tout, l'affaire sera entendue et on pourra parler d'autre chose!

Donc, profitant d'un silence dans la discussion, je lui dit: "Ha oui au fait, juste un truc que je me demandais comme ça... T'es homosexuel, c'est bien ça ..?".

Et il me répond: "Moi ? pas du tout!".

Il enchaîne: "qu'est ce qui te fais croire ça?".

Et là, crois moi, pour trouver une répartie à ce moment là, faut s'accrocher!!

"Ha ben heu non... Je croyais... Non, c'est par rapport à une anécdote un jour... T'as répondu ça et donc j'ai interprété cela... Mais non mais... Comme quoi des fois, on peut se faire des idées... Je suis désolé..!! "

vraiment pas fier!

Il n'est pas rancunier mais quand même, vu de sa fenêtre, ça doit faire un drôle d'effet! La situation avait quelque chose d'insolite. J'ai même cru bon d'ajouter "He bien moi non plus je n'en suis pas un si tu veux savoir!", et il m'a répondu "Je n'en doutais pas!". Et on est remonté dans les bureaux, morts de rire. D'une certaine façon, j'étais soulagé. Soulagé d'avoir pu abordé un sujet aussi délicat. Dans le monde du travail, c'est pas toujours facile.

Comme quoi des fois on peut de faire des idées. A moins qu'il est répondu non alors qu'en fait oui, mais je ne pense pas. Je le crois sincère. J'espère simplement ne pas l'avoir blessé avec ma gaffe. Car c'était une gaffe, quand même..!

Toujours est il que, même s'il est un peu tôt pour le dire, je suis plutôt content d'avoir crevé l'abcès, et d'avoir eu la vérité, plutôt que d'avoir continué à croire, comme je le faisais déjà depuis plusieurs mois, un truc qui était faux...

A suivre...

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T
"Dis toujours aux gens ce que tu ressens à propos d'eux. Tu te sentiras mieux quand ils le sauront." CQFD, non ?!
Chez Vincenzo
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